Associations

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HOME GALLERY / MUSEO ORFEO

Le Musée Orfeo est en fait l’initiative d’un amateur d’art, Eugenio, qui a décidé il y a un peu plus de 6 mois de transformer son appartement en galerie d’art ouverte au public. Là, il expose le travail d’artistes locaux reconnus comme de jeunes débutants à la recherche d’un premier lieu d’exposition. Son objectif : remettre en perspective les œuvres qui sont avant tout crées pour être achetées par des particuliers et accrochées aux murs d’appartements à travers le monde. Pour maintenir le lieu ouvert et permettre des vernissages et visites quotidiennes, il vend les œuvres exposées et une partie de la somme sert à l’entretien du lieu, l’administration de son association responsable du projet et financer de nouvelles expositions. S’il rencontre des difficultés, il n’en parle pas car celles-ci font partie de la vie et ne méritent pas qu’on s’y arrête. Son but à moyen terme est de trouver d’autres amateurs d’art près à tenter l’expérience pour créer un véritable réseau d’appartements-galeries à travers la région de Bologne.

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LUCHA Y SIESTA / ACTION_A

Le centre d’accueil Lucha y siesta a vu le jour il y a 4 ans à Rome. Son objectif est d’offrir un lieu d’hébergement aux femmes victimes de violence. Strictement réservé aux femmes et à leurs enfants, le bâtiment peut accueillir jusqu’à 20 pensionnaires. Ici, pas de subventions. Le financement est intégralement interne. Marguarita et Elena sont deux stylistes de mode. Elles ont ouvert leur propre marque de vêtements créés à partir de vêtements usagés. Elles donnent une seconde vie à ces tissus en les intégrant dans leurs créations et vendent celles-ci sur les marchés d’artisans. Avec l’argent ainsi récolté, elles donnent une seconde chance aux pensionnaires de Lucha y Siesta.  Le lieu n’est pas aidé par l’état ou la municipalité alors même que certaines des pensionnaires sont envoyées ici par les services sociaux de la Mairie ! L’association Action_A, spécialisée dans les actions sociales féminines, soutien ce centre parmi d’autres du même genre. Leur plus gros challenge aujourd’hui : rester ouvert. Car elles n’ont aucun droit d’être là. Elles occupent les lieu sans autorisations et la police vient régulièrement tenter de les déloger. A noter que ce n’est même pas le propriétaire des locaux qui cherche à les faire partir mais des dénonciations anonymes ! Enfin anonymes, pas tant que ça. Ces femmes savent très bien qui a le plus intérêt à voir l’endroit fermer…

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CORTO CIRCUITO

Le centre social Corto circuito a vu le jour au milieu des années 90. Situé officiellement dans Rome mais très excentré, le centre avait pour vocation première de proposer un lieu alternatif à la rue aux jeunes du quartier. C’est d’abord un groupe informel qui décide d’occuper un local de la municipalité inutilisé. Lors de l’occupation des locaux, ce groupement se transforme officiellement en association et commence à proposer des activités sportives aux gens du quartier. D’abord assez mal vu, le centre va essuyer un incendie criminel à peine un an après son ouverture, causant un décès. Après cet épisode, l’association décide de proposer plus d’actions pour le quartier. Dès lors, ils organisent des dîners de quartier à bas prix, des voyages à l’étranger pour les jeunes…
Aujourd’hui reconnus par la municipalité, ils poursuivent ces actions grâce à des dons, beaucoup de volontariat et une volonté sans faille. Leur cuisine a brûlé accidentellement le mois dernier, ils en construisent une nouvelle et en attendant ont transformé leurs dîners de quartier en barbecues de quartier !

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SITUATION DES ASSOCIATIONS EN ITALIE

Officiellement, l’État italien et les municipalités viennent en aide matériellement aux associations reconnues d’utilité publique. Jusque là, rien de bien différent du système français. Le soucis, c’est qu’en Italie, les associations peuvent vendre des biens ou des services et sont moins taxées que les entreprises. Dans les fait donc, beaucoup « d’associations culturelles et sociales » s’avèrent en fait des combines pour payer moins de taxes ou garder de côté des subventions… Une association peut tout à fait ouvrir un café et proposer à manger et à boire aux mêmes tarifs que n’importe quel autre bar. Du moment qu’elle met quelques toiles/photos/sculptures au mur et appelle ça un centre artistique, le lieu ne sera pas taxé comme bar mais comme association ! Partant de là, difficile de rencontrer les associations locales car nombreuses sont celles qui n’ont en fait aucun raison d’être. Et pour rencontrer les associations qui cherchent vraiment à venir en aide autour d’elles au niveau local, il vaut parfois mieux passer par le bouche à oreille car la mairie n’a officiellement pas connaissance de ces activités…

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